L’ombre d’un frisson
La nuit qui vient brûle mes rêves,
Dentelle d’étoiles mes errances,
Froisse ton ombre sur la grève,
Peint du bleu en mes démences.
Où es-tu ô mon tendre amour ?
Je te cherche dans la mêlée
L’ombre d’un frisson du jour
Me montre ton visage aimé.
Les baisers de l’aube miroitent
Au puits de mes vents du désir,
Se font doux nuages de ouate
M’emportant en tes fous délires.
Ô comme j’aime, de toi, rêver
Me laisser bercer en tes caresses
Boire l’onde brûlante de tes étés
Coulant sur ta peau en ivresse.
J’aime effeuiller en tes yeux
Des feuillets d’étoiles bleus
Y capter ton ciel amoureux
Y déposé un brin de mes aveux.
J’aime en tes berges, m’enivrer
En la soie de tes marées montantes
M’exiler avec toi en ton île innée
De nos douces jouissances.
Prendre le premier bateau ivre
En partance vers ton cœur.
Me laisser dériver en tes désirs
M’enrouler à ta vague de bonheur.
Quand je t’aperçois en mes rêves
J’ai au bout des doigts cet amour
D’ombre du frisson de ta sève
Qui me fait femme à tes jours.
Janedeau (Du recueil : Les ruisseaux de l’âme)